Monsieur le Président de la République,
Au cours des 12 derniers mois les Européens ont été frappés par un terrorisme aveugle. 175 personnes ont perdu la vie et plus de 700 autres ont été blessées. Plusieurs attaques ont pu être déjouées grâce à la mobilisation remarquable des pouvoirs publics.
Ce n’est pas la première fois que Français, Allemands, Belges, Italiens, Espagnols sont confrontés au terrorisme. Il n’en demeure pas moins que la nature et le mode opératoire auxquels nous sommes aujourd’hui collectivement confrontés sont sensiblement différents de ceux connus dans les années 1970, 80, puis 90.
Le monde avance et les Européens peinent à trouver le bon tempo en matière de sécurité. Les terroristes ont parfaitement fait cette analyse. Ils nous ont frappé, et continueront, là où ils nous savent les plus vulnérables : des « frappes obliques », c’est à dire depuis un Etat vers un autre, en passant par un troisième…
Absence de Passenger Name Record (PNR), insuffisance de croisement des fichiers d’EUROPOL avec ceux des polices nationales… en réalité, les limites opératoires dans la lutte contre le terrorisme en montrent une autre : celle de la méthode intergouvernementale, fondée sur la simple coopération, quand les enjeux liés à la mondialisation invitent à engager l’Europe dans le fédéralisme fondé sur l’intégration.
La création d’un « FBI européen » doté de moyens suffisants, placé sous la responsabilité d’un Commissaire à la sécurité intérieure et rendant compte devant le Parlement, s’inscrit désormais dans cette priorité, à la fois en termes d’objectifs et de méthode.
Les positions qui ont été les vôtres au lendemain des attentats ont honoré votre Présidence. Je vous sais par ailleurs sensible aux idéaux de Pierre Mendés France qui, en son temps, tenta de penser l’Europe comme une communauté de défense. Or, cette Europe a pris soixante ans de retard.
Les attentats de Paris et Bruxelles ont quant à eux révélé une nouvelle génération que nous appelions il y a quelques semaines encore « génération Bataclan ». Plus cosmopolite, plus connectée, plus mobile, par raison ou conviction cette jeune génération s’avèrera beaucoup plus « européenne » qu’aucune autre auparavant. Ne minimisons pas la capacité de cette jeunesse à dépasser les idéologies d’hier au profit d’une société demain plus libre parce que plus sûre.
C’est dans cette perspective que je dépose la pétition « Pour un FBI Européen » et ainsi soutenir une initiative de la France auprès de nos partenaires et Chefs d’Etat européens.
Il est évident que nous en avons besoin.
En France la première vraie police à été mise en place par Napoléon sous la forme d’une brigade de gendarmerie dans chaque canton.
Dans les années 1900 les bandes criminelle se sont équipée d’auto et franchisaient allégrement les limites des cantons alors que les gendarmes s’y arrêtaient.
Clemenceau a créé les brigades du Tiges ancêtres de la police nationale.
Maintenant les problème de sécurité sont internationaux, Il nous faut une police à cette échèle ainsi qu’un noyau de code pénal commun. ex: il doit être autorisé de mettre sous contrôle judiciaire pour présomption de djihadisme une personne de retour de Syrie ou d’Irak.